Il veut se convertir à l'islam mais il ne pourrait pas se passer du café pendant le temps de jeûne

Je suis une femme et j’ai un ami qui désire se convertir à l’islam. Quand il a su qu’il aurait l’obligation de jeûner et qu’en l’observant il devrait s’abstenir de manger et de boire, il a fait marche arrière car il est dépendant du café qu’il consomme en permanence puisqu’il souffre de la migraine (céphalée). C’est comme un traitement pour lui. Comment devrais-je l’aider ? Avez-vous des suggestions à lui faire ?

Louanges à Allah Premièrement, l’un des plus grands bienfaits d’Allah envers Son fidèle serviteur, qui est en plus une marque de son bonheur et de sa réussite, consiste à le guider vers la religion, à lui ouvrir la poitrine (à le disposer) à croire en Lui et à se soumettre à Lui. A ce propos, le Très-haut dit : « Allah ouvre à l’islam le cœur de celui qu’Il veut diriger ; mais celui qu’Il veut égarer, Il lui comprime la poitrine et lui coupe le souffle, comme à qui tenterait d’escalader le ciel. C’est ainsi que Dieu couvre d’opprobre les incrédules.» Cheikh Saadi (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit : «Le Très-haut explique à Ses fidèles serviteurs la marque du bonheur de la guidance pour le fidèle serviteur, et la marque du malheur et de l’égarement pour lui. L’explication se présente comme suit : certes, celui dont la poitrine s’ouvre complètement à l’islam, reçoit l’éclairage de la foi, s’anime grâce à la lumière de la certitude, en éprouve la tranquillité de l’âme, aime le bien et s’y livre spontanément avec plaisir. Voilà qui indique qu’Allah l’a guidé, lui a accordé Son assistance et l’a engagé dans le plus droit chemin. La marque de la volonté d’Allah d’égarer quelqu’un consiste à lui rendre la poitrine serrée. C’est-à-dire très serrée chaque fois qu’il a affaire avec la croyance, le savoir et la certitude. Son cœur est gagné par des ambiguïtés et des plaisirs. Le bien ne lui parvient plus car son cœur n’y est plus disposé. Il est devenu si serré qu’on dirait qu’il monte au ciel. En d’autres termes, c’est comme s’il était chargé de monter désespérément au ciel. La cause de cet état réside dans leur manque de foi. C’est cela qui a rendu nécessaire qu’Allah les couvre d’ordures. Ils ont fermé à eux-mêmes la porte de la miséricorde et de la bienfaisance. Voilà une balance qui ne chancelle pas, une voie inaltérable. Celui qui donne et fait preuve de la crainte d’Allah et croit à la meilleure (récompense) Allah lui facilite la meilleure (voie). Celui qui se montre avare, se suffit à lui-même et démentit la meilleure (nouvelle), Allah l’engagera dans la (voie) la plus difficile. » Extrait de Tafsir as-Saadi (272). Nous demandons à Allah de guider l’auteur de la présente question, d’ouvrir sa poitrine à l’islam, de l’aider à s’y orienter et à s’y soumettre. Deuxièmement, que l’on sache que le jeûne du mois de Ramadan n’est pas une chose banale dans la religion d’Allah. Bien au contraire c’est l’un des cinq piliers de l’islam, l’un des grands édifices qui sou tendent cette religion d’après ce qui est dit dans le hadith bien connu reçu d’Ibn Omar (P.A.a). Selon ce hadith, le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : «L’islam repose sur cinq (piliers) : attester qu’il n’y a pas de dieu en dehors d’Allah et que Muhammad est le Messager d’Allah, observer la prière, acquitter la zakat, faire le pèlerinage et observer le jeûne. » (Rapporté par al-Bokhari, 8 et par Mouslim, 16) Que l’on sache que la prononciation des deux professions de la foi et la conversion à l’islam signifie qu’on soumet son cœur et ses autres organes au Maître de l’Univers, qu’on croit en Lui et de ce qui vient de Lui, qu’on se soumet à son Maître, qu’on accepte Son jugement, Ses ordres et interdits et qu’on croit ses informations. A ce propos, Allah Très-haut dit : « Si Nous envoyons un prophète, c’est uniquement pour qu’on lui obéisse avec l’aide du Seigneur. Si, donc, ces gens-là qui se sont fait du tort à eux-mêmes s’étaient adressés à toi pour implorer le pardon de Dieu, en sollicitant ton intercession, ils auraient sûrement trouvé auprès du Seigneur clémence et miséricorde. ] Non ! Par ton Seigneur ! Ces gens ne seront de vrais croyants que lorsqu’ils t’auront pris pour juge de leurs différends et auront accepté tes sentences sans ressentiment, en s’y soumettant entièrement. » (Coran, 4 :65) Ibn Kathir (puisse Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit en guise de commentaire du verset : « Non ! Par ton Seigneur ! Ces gens ne seront de vrais croyants que lorsqu’ils t’auront pris pour juge de leurs différends » Le Très-haut jure par Sa sainte et noble âme que nul ne croira avant d’accepter le Messager pour juge dans toutes les affaires. Ses jugements constituent la vérité à laquelle il faut se soumettre intérieurement et extérieurement. C’est pourquoi il dit : « sans ressentiment, en s’y soumettant entièrement. » ce qui signifie : quand ils se réfèrent à ton jugement, ils doivent s’y soumettre intérieurement sans ressentiment, et s’y soumettent intérieurement et extérieurement, donc entièrement et sans aucune résistance. » Extrait du Tafsir d’Ibn Kathir (2/349).  De nombreux versets du Sint Coran abondent dans ce sens pour le clarifier. Troisièmement, une fois que nous aurons bien compris ce principe de la croyance, à savoir la soumission intérieure et extérieure et l’acceptation de tout ce qui vient d’Allah Très-haut, nous saurons que le jeûne du Ramadan est l’un des grands piliers de la foi. Celle-ci ne saurait être justement reconnue de la part de quelqu’un qui ne l’accepte pas. La tâche suivante à accomplir pour attirer celui qui désire se convertir à la religion d’Allah est de lui expliquer qu’aucun problème ne l’empêche d’embrasser l’islam et qu’Allah Très-haut n’a pas inclus dans Sa religion un élément qui gêne Ses fidèles serviteurs. Bien au contraire, Il la leur a facilité et en a enlevé tout ce qui ce qui serait gênant et pénible. Si l’homme en question boit du café à cause de ses migraines, il peut le faire à sa guise au cours de la nuit. Quand le jour commence, il s’en abstient jusqu’au coucher du soleil. En plus, il peut employer des médicaments destinés à soigner ou atténuer les effets de la migraine. Il est pourtant bien connu que le malade qui souffre de sa maladie au cours de la journée et dont l’état s’aggrave avec l’observance du jeune en est dispensé selon les dispositions de la religion d’Allah. Celui qui souffre de migraines et a besoin de prendre des médicaments et, de ce fait, ne peut pas observer le jeûne, celui-là peut s’abstenir de jeûner pendant les jours concernés. Une fois le mois écoulé, il rattrapera les jours qu’il n’a pas jeûné à cause de la maladie. A ce propos, le Très-haut dit : « Ocirc; croyants ! Le jeûne vous est prescrit comme il a été prescrit aux peuples qui vous ont précédés, afin que vous manifestiez votre piété. Ce jeûne devra être observé pendant un nombre de jours bien déterminé. Celui d’entre vous qui, malade ou en voyage, aura été empêché de l’observer devra jeûner plus tard un nombre de jours équivalant à celui des jours de rupture. Mais ceux qui ne peuvent le supporter qu’avec grande difficulté devront assumer, à titre de compensation, la nourriture d’un pauvre pour chaque jour de jeûne non observé. Le mérite de celui qui en nourrira davantage ne sera que plus grand. Mais savez-vous qu’il est préférable pour vous de jeûner ? » (Coran, 2 :183-184). Si l’homme en question aime tellement le café qu’il ne veut s’en passer au cours du jour pendant un seul mois de l’année, il n’est pas alors prêt à croire et à se soumettre (à Allah) ni à s’engager religieusement ni en faveur de l’islam ni en faveur d’une autre religion car, la religion, quelle qu’elle soit, exige de celui qui l’adopte un certain degré de soumission et d’abandon des plaisirs charnels. Voilà le point d’achopement. Voilà l’obstacle que bon nombre de gens n’arrivent à franchir. C’est la barrière de la passion, la difficulté de contrarier son âme. C’est sur quoi Allah attire l’attention de Son Prophète en ces termes : «N’as-tu pas vu celui qui prend sa passion pour une divinité? Serais-tu disposé à en être le garant?» Quatrièmement, Allah le Puissant et Majestueux est plus compatissant envers Son fidèle serviteur que la mère pour son enfant. Chaque fois que le fidèle s’oriente vers Allah, Allah en fait davantage vers lui. C’est ce qui se dégage de ce hadith rapporté par Abou Hourayrah (P.A.a) selon lequel le Messager d’Allah (Bénédiction et salut soient sur lui) a dit : «Alla le Puissant et Majestueux a dit : je suis là où Mon serviteur croit Me trouver. Je suis avec lui quand il se souvent de Moi. S’il Me mentionne en lui-même, Je le mentionne en Moi-même. S’il Me mentionne dans un groupe, Je le mentionne dans un groupe meilleur. S’il se rapproche de moi l’espace d’un empan, Je me rapproche de lui l’espace d’une coudée. S’il avance vers Moi en marchant, J’avance vers lui en courant. » (Rapporté par al-Bokhari (7405) et par Mouslim (2675). Ocirc; serviteur d’Allah, sois sûr que quand tu t’orienteras vers Allah sincèrement, Allah se tournera vers toi, te soutiendra, facilitera tes affaires, délattera ta poitrine, t’évitera le mal que tu crains et t’apportera une assistance inattendue. Peut-être guérira-t-Il ta maladie. Peut-être te rendra –t-Il capable de te libérer de ton accoutumance. Oriente-toi résolument vers Allah. Aie une bonne opinion de ton Maître. Soumets-lui tes besoins à condition toutefois que tu sois sérieux dans ta soumission aux ordres d’Allah et dans ton acceptation de ce qui vient de Lui. A ce propos Allah Très-haut dit : « Agrave; celui donc qui est charitable et pieux, [6] qui ajoute foi à la bonne Parole de Dieu, [7] Nous faciliterons l’accès vers le Bonheur. » (Coran, 92 :5-7). Cinquièmement, que l’on sache que chaque fois que le fidèle croit sincèrement en son Maître mais se retrouve incapable d’assumer certaines charges et se laisse entrainé par un débordement de plaisir dans un acte de désobéissance, qu’il sache que ce n’est pas le bout du chemin.  Car la porte du repentir et du retour vers Allah reste ouverte et que, même pendant la commission de l’acte de rébellion, le fidèle peut bénéficier du pardon d’Allah et espérer qu’Allah effacera son péché et son faux pas. Le Très-haut dit : « Allah ne pardonne point qu’on Lui associe d’autres divinités ; mais Il pardonne à qui Il veut les autres péchés, car celui qui associe à Dieu d’autres divinités commet un forfait d’une exceptionnelle gravité ! » (Coran, 4 :48). Sixièmement, il est important de faire attention au fait qu’il n’est pas acceptable qu’il y ait un lien d’amitié entre un homme et une femme en islam. Cela relève des coutumes antéislamiques que le musulman doit transcender. Bien plus, l’islam n’interdit la mixité entre hommes et femmes, l’entrée dans l’intimité des femmes et le fait de se retirer avec elles. Ceci a déjà été expliqué dans de nombreuses réponses dans la rubrique relations entre les deux sexes. Qu’on s’y réfère. Allah le sait mieux.




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