Anesthésié pendant qu'il observait le jeûne, il se réveille après avoir aspiré une substance
Une personne victime d'une hémorragie, fut amenée l'hôpital où elle fut anesthésiée avant d'être réanimée après avoir aspiré une substance dont la saveur est ressentie dans son estomac. Doit elle poursuivre son jeûne ou y mettre fin?
Louanges à Allah
L'anesthésie appliquée au malade avant une opération
chirurgicale ou des examens médicaux se fait de
différentes sortes:
- parfois on la fait par voie nasale et à l'aide d'une
substance gazeuse anesthésiante;
-parfois on la fait grâce à l'
acuponcture;
-parfois elle est locale ou généralisée suite à une
injection intraveineuse.
Selon l'avis le mieux argumenté, rien de cela n'entraîne
la rupture du jeûne car la substance
employée n'est ni à manger ni à boire et n'est en rein assimilable à ce qui se
mange ou se boit.
Si, en plus de l'injection faite pour anesthésier le
malade, on lui fait une perfusion, comme cela arrive parfois, son jeûne est
rompu car la perfusion remplace le boire et le manger. Voir la réponse donnée à
la question n° 49706. Si le malade aspire
une substance pour se réveiller, cela ne remet pas en cause son jeûne car ce serait
comme l'usage d'une pompe par l'asthmatique, à moins que la substance qui se
dégage de la pompe ne transmettre des goutes à
l'estomac. Il doit interroger le médecin.
Selon la règle tout ce qui n'est pas à manger ou à boire
et ne s'assimile pas à l'un des deux n'interrompt pas le jeûne. La seule
sensation d'une saveur au niveau de la gorge ou du ventre ne compte pas.
Cheikh Ibn Outhaymine (Puisse
Allah lui accorder Sa miséricorde) a dit:« On ne tien aucun compte de la saveur
qui affecte la gorge, si on n'a pas mangé ni bu.» Extrait de Madjmou fatawa wa rassail al-Outhaymine (20/284). Il dit encore:« Il n'y a aucun
inconvénient à ce que le jeûneur se mette du kohol aux yeux et des goutes aux oreilles, même s'il en ressentait la saveur à la
gorge. Cela n'interrompt pas son jeûne car il n'a ni mangé ni bu et l'opération
n'est pas assimilable à l'un ou à l'autre. L'argument portant sur la rupture du
jeûne précise le manger et le boire. On ne leur assimile pas ce qui n'en relève
pas. C'est l'avis de Cheikh al-islam Ibn Taymiya (Puisse Allah lui accorder Sa miséricorde). C'est
aussi ce qui est juste.» Extrait de Madjmou
fatawa wa rassail al-Outhaymine
(19/205).
Il poursuit encore:« Si on avait du mal à respirer et
employait une pompe à la bouche pour faciliter la respiration, cela n'entrainerait pas la rupture de son jeûne car ce qui se
dégage de la pompe ne parvient pas à l'estomac et n'est ni à manger ni à
boire.» Extrait de Madjmou fatawa wa rassail
al-Outhaymine (19/206) Voir à toutes fins utiles la
réponse donnée à la question n° 65632 et la
réponse donnée à la question n° 78459.
Allah Très-haut le sait mieux.