L#8217;effet de l#8217;usage des médicaments et instruments médicaux sur le jeûne
Question : Existe-t-il des avis des imams portant sur les médicaments autorisés qui n’annulent pas le jeûne ? Il s’agit précisément de :
1. Les capsules et les sirops
2. La pompe pour l’asthme et les voies respiratoires
3. Les suppositoires
4. Les injections
Il est extrêmement important de s’interroger sur l’usage des pompes pour soigner les crises d’asthme dont souffrent près de 20 % des enfants... J’espère un éclaircissement touchant tous les aspects de ces questions. Puisse Allah vous récompenser par le bien.
Réponse
Louange à Allah
Voici l’énumération d’un certain nombre de choses utilisées dans le domaine
médical assortie de l’explication de ce qui peut provoquer la rupture du jeûne
et ce qui ne le provoque pas. Il s’agit là d’un résumé de recherches juridiques
présentées à l’Académie Islamique de Jurisprudence lors de certaines de ses
sessions, et au sujet desquelles elle avait retenu ce qui suit :
Premièrement, les choses suivantes ne sont pas considérées comme des facteurs
de rupture du jeûne :
1. Les collyres, les gouttes destinées à l’oreille, le bain de l’oreille,
les gouttes nasales et la pompe pour dégager les voies nasales, à condition
de ne rien avaler.
2. Les comprimés à placer sous la langue pour soigner l’angine de poitrine
et d’autres (affections) à condition de ne rien avaler.
3. Les suppositoires introduits dans l’anus, les sondes vaginales ou le
doigt en vue d’un examen médical
4. Introduction d’une endoscope, d’un
dispositif intra utérin ou d’autres instruments dans l’utérus.
5. Ce qui est introduit dans l’organe génital masculin ou féminin tel
qu’une fibre très fine, une sonde ou une matière impulsée au laser ou un médicament
ou une solution destinée au nettoyage de la vessie.
6. Le limage, l’extraction d’une dent, le nettoyage des dents, l’usage
de cure-dents ou de brosse à dent, à condition de ne rien avaler.
7. Le rinçage de la bouche, le gargarisme, l’usage d’un pulvérisateur
pour soigner une affection buccale localisée, à condition de ne rien avaler.
8. Les piqûres curatives ou musculaires ou intramusculaires à l’exception
des liquides et des injections nutritives.
9. L’oxygène
10. Les gaz anesthésiants à moins que des solutions liquides nutritives
ne soient utilisées.
11. Les substances absorbées par le corps telles que les crèmes, les pommades
et les autocollants imbus de matières chimiques curatives appliquées à la
peau.
12. Introduction d’une fibre fine dans les veines pour la radiographie
ou le traitement des vaisseaux sanguins ou d’autres organes
13. Introduction d’une sonde à travers le mur du ventre pour examiner
les entrailles ou y effectuer une opération chirurgicale.
14. Effectuer des prélèvements sur le foie ou d’autres organes,à condition
que cette intervention ne soit pas assortie de l’injection de solutions.
15. L’usage de la sonde optique non accompagné de l’introduction de solutions
ou d’autres matières
16. L’introduction d’un instrument ou d’une matière curative dans le cerveau
ou la moelle épinière
17. Le vomissement involontaire non le cas contraire.
Deuxièmement, il convient que le médecin musulman conseille au malade d’attendre la
rupture du jeûne pour effectuer ceux parmi les interventions susmentionnées
dont le report ne lui porte aucun préjudice (afin de ne pas invalider son
jeûne)